À l’occasion de l’exposition JEUX, RITUELS ET RÉCRÉATIONS et des 40 ans du Centre Pompidou, l’Hotel est confié à Claudia Triozzi, artiste et chorégraphe. « Fare quello che si può », faire ce que l’on peut avec peu de moyens, des éléments pauvres. Claudia Triozzi invite Nydia Solis Tzaquil, constructrice terre/paille pour transmettre une pédagogie du faire et de l’autre (de l’attention à l’autre), en somme, à habiter un lieu à l’intérieur duquel un possible savoir pourra se bâtir et se diffuser ailleurs, dans d’autres lieux. Dans cette proposition intitulée Habiter pour créer, l’Hotel Europa devient un atelier dont la temporalité est toute entière réglée par le « faire », un site de construction et de jeu. À la croisée de divers savoirs techniques et culturels, puisant à une tradition ancienne particulièrement développée en Afrique du Nord, l’artiste invite le public à participer à des ateliers de construction terre/paille avec la collaboration de Nydia Solis Tzaquil (Femmes de Boue – Construction terre/paille).
Claudia Triozzi s’attache aux dynamiques qui mettent en tension pratiques et savoirs collectifs dans une démarche foncièrement liée à l’acte de construction, à son lieu et à son investissement.« Fare quello che si puo », faire ce que l’on peut avec peu de moyens, des éléments pauvres. L’artiste invite le public à participer à des workshops de construction terre/paille dans les espaces de l’Hôtel Europa avec Nydia Solis Tzaquil (Femmes de Boue - Construction terre/paille). Dans cette proposition à l’Hôtel Europa, l’espace apparaît comme un atelier dont la temporalité est tout entière réglée par le « faire ». Mettre en œuvre une parole, une recherche collective à travers des invitations liées à la pratique et à la notion de savoir-faire. L’artiste Claudia Triozzi vous invite à partager et à vous initier à la construction en terre et paille ainsi qu’à transmettre, ensemble, une pédagogie du faire et de l’autre (de l’attention à l’autre), en sommes, à habiter un lieu à l’intérieur duquel un possible savoir pourra se bâtir et se diffuser ailleurs, dans d’autres lieux.
Pour Claudia Triozzi, la rencontre sera aussi l’occasion de poursuivre sa recherche et sa réflexion sur les gestes de l’être ensemble, pensée comme une dramaturgie qui s’enstelle aussi à partir des vidéos et interviews liés à des personnalités diverses du monde du travail; une dramaturgie de l’objet où les corps sont mis à l’épreuve des contraintes imposées par la préparation des matériaux et à leur construction. Travailler la matière informe, la masse opaque de glaise et de terre, avec ses potentialités et ses résistances, assumer pleinement un désir de bâtir, en faire une œuvre performative, plastique, tout en posant les prémisses d’un positionnement dans le réel, s’entourer, dans cette démarche fondatrice, d’une pluralité de voix, travailler la choralité des présences. Habiter un lieu pour entendre les autres verbes qu’engage cet acte fondateur : creuser, déplacer, emporter, échanger, occuper, malaxer, ôter, torcher, tremper, résister à la brique ! Habiter un lieu en terre, paille et bois !